Alors petit aparté avant de vous parler de Gérard, mais je voulais vous faire un bisou après vos commentaires et réactions sur mon précédent billet. Voilà, c’était un petit peu « rassurant » de voir que finalement, tout le monde est un petit peu fragile face à l’amitié. Mais maintenant, soyons un peu plus légers et superficiels et laissez-moi vous présenter Gérard.
Gérard, c’est mon nouveau vélo.
Il est pas tout neuf, il est un petit peu rouillé, mais le monsieur du magasin de vélos m’a dit qu’ils venaient de le remettre sur pied, comme s’il sortait de la fabrique de vélos mais bon, oui, la rouille en plus, il m’a assuré, prends-le pour aller faire un petit tour si tu veux, tu verras. Alors je suis allée faire un petit tour (je sais jamais à quel moment on doit considérer que c’est un tour d’une taille suffisante pour avoir assez testé, mais quand même pas qu’on ait cru que j’en ai profité pour aller faire mon épicerie et tout ça, mais quand même assez pour qu’on se dise pas qu’en vrai, je sais pas faire du vélo)(vous voyez l’idée.)(Je crois que j’ai une légère tendance à angoisser pour des choses ridicules, effectivement.)
J’ai beaucoup aimé Gérard et les deux amies avec qui j’étais venue chercher mon vélo ont trouvé qu’on allait très bien ensemble. Alors je lui ai rajouté un petit panier (le peinturé, m’a dit le monsieur du magasin de vélos, coûte un peu plus cher mais il résistera mieux à la rouille)(j’ai pris le peinturé, je veux le meilleur pour Gérard, même si c’est vrai que j’aurais préféré un petit panier en osier, mais à 80$ – hors taxes – le panier en osier, j’ai décidé que Gérard allait bien aimer le panier en métal peinturé seulement) et je lui ai rajouté des lumières aussi. Là par contre, le monsieur voulait me vendre des lumières à 60$ chaque, j’ai un peu remis les points sur les i, je veux le meilleur pour Gérard, certes, mais j’aimerai bien continuer à pouvoir manger autre chose que des patates juste à cause de jolies lumières.
Quarante cinq minutes plus tard, Gérard était fin prêt à être monté (je me lasse pas vraiment des jeux de mots un peu grivois, pardon) et je suis rentrée à la maison avec lui.
Il faut savoir un petit truc, quand même, c’est qu’à la fin de l’été dernier, après avoir passé toute la fin de l’hiver et tout l’été (y’a pas de printemps, à Montréal, la neige fond, et pof, on est en shorts dans les terrasses à avoir trop chaud et à siroter des limonades dans les parcs jusqu’à plus d’heure) à dire que je voulais un vélo, je dois aller m’acheter un vélo ce week-end, c’était un peu ma phrase fétiche de l’été, ça, sans que jamais je n’y aille vraiment, j’ai acheté mon vélo finalement à la fin de mois d’octobre. Je l’ai utilisé une fois, je l’ai oublié au travail pendant deux semaines, parce que j’étais trop chargée le soir et que je n’avais ni lumière, ni panier, ni casque.
Je l’ai utilisé une deuxième fois et je l’ai laissé garé devant chez mon ex, parce qu’au final, j’avais toujours la flemme de le ramener chez moi le matin, et puis je l’ai utilisé une troisième fois et puis il s’est mis à neiger, et comme je n’avais ni lumière, ni panier, ni équipement approprié pour faire du vélo sous la neige montréalaise – le vélib’ à Paris sous la neige, ça compte pas pareil, j’ai oublié mon vélo dans la rue, devant chez moi. Sous la neige. Tous les matins, je le voyais mourir un tout petit peu plus, mais comme c’était trop tard, je l’ai laissé. Mais en tous cas, mon vélo de l’an dernier à été un petit gag assez sympathique auprès de tout mon entourage, mais cette année, avec Gérard, je suis bien déterminée à ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Je reviendrai vous raconter comment la rue Beaubien est franchement insupportable parce qu’il y a des nids-de-poule partout (euphémisme quand on parle de Montréal)(ceux qui savent, savent)(ceux qui ne savent pas, bah ne savent pas, mais peuvent imaginer des nids-de-poule quand même) et comment la rue St Viateur est désespérante parce qu’il y a des Stop (en fait des Arrêt). À. Chaque. Coin. De. Rue.
En attendant, je vous laisse avec une petite sélection d’images très bicyclette.
Accessoires à peu près canons – oui, même s’ils sont pour des vélos de garçon.
Vous êtes très vélo dans l’âme, vous ?